À la fois expert technique, manager général et conseiller stratégique, le directeur administratif et financier (DAF) est l’un des cadres dirigeants les plus importants. Néanmoins, ses compétences coûtent cher aux entreprises (en particulier les TPE et PME) qui, dans l’objectif de limiter les coûts, cherchent, aux côtés des DAF, à développer de nouvelles solutions de collaboration qui dépassent le cadre salarial. Le métier tend donc à se restructurer, et plus spécifiquement autour de deux modèles : le temps partagé et le management de transition.
Sommaire
DAF : un cadre dirigeant pas comme les autres
Le ministère du Travail définit la notion de cadre dirigeant comme suit :
Cadre auquel sont confiées des responsabilités dont l’importance implique une grande indépendance dans l’organisation de son emploi du temps, qui est habilité à prendre des décisions de façon largement autonome et qui perçoit une rémunération se situant dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans l’entreprise ou l’établissement.
Néanmoins, le travail du DAF dépasse largement cette définition en raison des différents rôles qu’il endosse :
- Le DAF est un manager général qui supervise toutes les activités transversales de fond permettant le bon fonctionnement de l’entreprise : finances, gestion des ressources humaines, administration, juridique.
- Il peut être amené à intervenir dans d’autres domaines annexes comme les systèmes d’information ou la communication lorsque ses compétences sont impliquées.
- Compte tenu de ses responsabilités dans ces activités primordiales, il assure un rôle d’orientation stratégique auprès de la direction générale et du conseil d’administration.
- Par ailleurs, le DAF est un expert technique chargé de plusieurs missions ponctuelles pouvant par exemple concerner des audits internes ou de grosses opérations financières.
Si ces compétences sont centrales pour les entreprises, ces dernières n’ont pas toutes les fonds nécessaires, ni même le besoin, pour embaucher un tel professionnel à temps plein (notamment les TPE et PME) : en moyenne, selon l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), la rémunération d’un DAF s’élève à 67.000 euros par an. C’est pourquoi les DAF exercent majoritairement dans les grands groupes et les grandes entreprises. Mais un nouveau modèle en pleine expansion, le temps partagé, est en train de modifier la situation.
Vers une restructuration profonde de la manière d’exercer la profession
Le temps partagé : une nouvelle tendance pour les DAF
Pour un DAF, le temps partagé consiste, comme son nom l’indique, à partager son temps de travail entre plusieurs entreprises en consacrant un à trois jours par semaine à chacun de ses trois ou quatre clients, ou en exerçant des missions plus courtes, plus ponctuellement. L’Observatoire des directeurs financiers à temps partagé, publié par l’Association des directeurs financiers et des contrôleurs de gestion (DFCG), permet d’en apprendre plus sur cette tendance :
- Les DAF à temps partagé exercent sous un statut d’indépendant dans 90% des cas ;
- Ils sont de plus en plus nombreux (18%) à facturer une partie de leur prestation au succès, tout particulièrement pour les jeunes DAF peu expérimentés (75%) ;
- Sans surprise, environ deux tiers des entreprises ayant recours à un DAF à temps partagé sont des TPE et PME (viennent ensuite dans l’ordre le ETI, les associations et les grandes entreprises) ;
- Plus surprenant peut-être, près de la moitié des entreprises (48%) ont recours à un DAF à temps partagé pour des besoins spécifiques et non pour la gestion courante.
Vers une scission entre missions ponctuelles et missions courantes ?
Du côté des entreprises, l’essor du temps partagé a révélé une distinction marquée entre les besoins courants et les besoins ponctuels : là où certaines font appel à un DAF deux jours par semaine pour une durée indéterminée afin d’assurer leur bon fonctionnement au quotidien, d’autres les sollicitent dans des contextes particuliers pour des périodes plus courtes. Si les DAF à temps partiel, permis par l’essor du temps partagé, semblent bien répondre aux besoins des TPE et PME évoqués plus haut, les interventions de courte durée visant à répondre à des besoins spécifiques, et parfois partiellement facturées au succès, interpellent. En effet, ce second type d’intervention dépasse le cadre du temps partagé et renvoie en réalité à un autre modèle : celui du management de transition.
Le management de transition : un modèle adapté pour les DAF et les entreprises
En effet, plutôt qu’avoir recours à un DAF à temps partagé, beaucoup d’entreprises se tournent vers des DAF de transition en passant par Adequancy, la référence dans ce domaine. Le management de transition est plus adapté pour répondre à des besoins spécifiques, parce qu’il s’agit justement de sa vocation première (tandis que le temps partagé semble plus indiqué pour répondre aux besoins récurrents ne nécessitant pas un temps plein). En passant par le grand réseau d’Adequancy, il est possible de trouver les meilleurs DAF de transition pour répondre précisément à chaque besoin.
Par exemple, une entreprise évoluant dans un environnement de LBO (Leverage buyout) était récemment limitée par la structure de son département finance, qui était certes adapté à l’ancien mode de fonctionnement, mais dépassé par les besoins de cette opération financière de taille. Un DAF de transition est donc intervenu, via Adequancy, pour totalement réorganiser et restructurer le département finance, qui a ainsi pu mener à bien l’opération de LBO et reconstruire de solides bases par la suite. C’est un cas typique pour lequel le management de transition est plus adapté que le temps partagé.