Pour mille et une raisons, vous pouvez ne plus avoir envie de travailler avec votre patron. Peut-être pour créer votre propre entreprise ou pour rejoindre une autre. Peut-être parce que vous jugez votre rémunération trop minable ou plutôt les conditions de travail exécrables. De toutes les façons, il n’est pas interdit pour un employé de quitter son boulot. Mais ce qui est important, c’est la manière dont vous êtes partis. Comme vous l’imaginez, la démission n’est souvent pas bien accueillie par les patrons d’entreprise. Ceci fait qu’il y a de fortes chances de vous séparer de lui en de très mauvaises conditions. Vous entrevoyez quitter votre boulot, mais vous voulez quand même garder de très bonnes relations avec votre chef ? Découvrez dans cet article tout ce qu’il vous faut savoir comment y arriver.
Sommaire
- 1 Avant tout : à quelles conditions décider de partir pour de bon ?
- 2 Rompre son contrat sans faire de vague : option de la rupture conventionnelle
- 3 Rompre son contrat sans faire de vague : option de l’abandon de poste
- 4 Rompre son contrat sans faire de vague : option du congé de création d’entreprises
- 5 Résignez à partir ? N’oubliez pas le préavis
Avant tout : à quelles conditions décider de partir pour de bon ?
On ne démissionne pas sur un coup de tête. Il faut une très bonne raison au risque de vous ridiculiser ou de perdre tous vos avantages. Dans le lot de conditions, il y en a certains qui sont considérés comme légitimes. Dans le même temps, d’autres sont rangés dans le lot des démissions pour motifs personnels.
Les démissions légitimes
Il s’agit des cas où vous êtes obligé de démissionner parce qu’il n’y a pas d’autre choix à faire. Dans ce lot on range :
- Votre sécurité au travail : quand vous êtes agressée au harcelé au travail, quand vous sentez que votre épanouissement est mis à mal, vous pouvez démissionner. D’ailleurs, ne vous arrêtez pas à la démission. Portez l’affaire devant la justice pour vous faire indemniser. En effet, en décidant de démissionner, non seulement vous sauvez votre peau, mais aussi, vous participer à la l’extermination de ces pratiques dans les administrations. C’est un acte courageux. Dans la plupart des cas, lorsque vous vous en remettez à un tribunal, il n’y a pas de chances pour qu’on ne reconnaisse pas votre démission légitime. Vous touchez ainsi une indemnité conséquente.
- La cessation sans motif de votre rémunération : Ce serait une lapalissade que de rappeler que la récompense du travail, c’est le salaire. Quand cette rétribution ne vous est plus versée par votre employeur, vous tenez un bon mobile pour vous en allez.
Dans le cas où votre patron évoque des raisons pour justifier son comportement, vous pouvez vous en remettre à la décision d’un prud’homme. Celui-ci déterminera qui de votre employeur ou vous a des raisons suffisamment pertinentes. Si sa décision penche en votre faveur, vous obtiendrez une indemnisation.
Les autres motifs de démissions
- La faute professionnelle : dans le cas où vous avez commis une faute professionnelle grave, vous serez obligé de déposer le tablier. Ces cas n’arrivent pas souvent puisqu’il est possible de trouver un accord avec votre patron. N’empêche que pour des convenances personnelles liées à votre estime de la rigueur dans le travail vous pouvez vous résigner à partir.
- Un nouvel emploi : il s’agit ici du cas où vous trouvez une autre opportunité de travail. Celle-ci doit vous avoir forcément mis dans des conditions plus avantageuses que votre boulot actuel. On range dans cette même catégorie la création de votre propre entreprise.
- L’amour : si vous êtes prêt à tout donner pour votre moitié (Mariage ou PACS), vous pouvez quitter votre emploi et allez vivre loin avec elle. Dans ce cas même, il est possible de rentrer en possession d’une allocation chômage.
Attention !
Il faut vous assurer que vous avez bien préparé votre période de vacance professionnelle. Il ne serait pas bien de quitter un emploi pour redevenir chômeur. C’est pour cela que si vous comptiez partir au profit d’une autre opportunité d’embauche, il vous faut vous assurer que le poste est vraiment acquis. Si au contraire vous compter plutôt devenir votre propre patron, assurez-vous d’avoir déjà tout arrangez de sorte à démarrer automatiquement après vous êtes départis de tout contrat de travail. Partir et se retrouver au chômage n’étant pas une bonne option, il se fait donc très important de bien réfléchir et justement, de juger de l’opportunité de votre départ pour votre avenir ou pour vos finances.
Rompre son contrat sans faire de vague : option de la rupture conventionnelle
C’est le moyen le plus facile. Vous pouvez ainsi rompre votre CDI en commun accord avec votre patron. Pour l’avoir, il faut un certain préalable :
- Travaillez depuis 2 ans au moins dans l’entreprise ;
- Avoir été irréprochable dans l’exécution de vos tâches ;
- N’avoir commis aucune faute grave.
Si ces préalables sont garantis, vous pouvez enclencher la procédure. Pour ce, il vous faut évaluer les capacités financières de votre boite. Cela vous permet de juger la limite dans laquelle l’entreprise pourra vous verser des indemnités. Après ceci, armez-vous de raisons pertinentes pour justifier votre décision. Rencontrez alors votre patron, parlez-lui de la manière la plus respectueuse et demandez une rupture conventionnelle. Il vous faut savoir que votre patron n’a rien à gagner en vous gardant contre votre gré. Mais si vous faites face à une absence de réponse, au bout de 15 jours ouvrables, considérez que vous avez obtenu un accord. Vous pouvez donc faire valoir vos droits d’ancien employé.
Rompre son contrat sans faire de vague : option de l’abandon de poste
C’est aussi un mode de rupture de contrat. Il se résume en l’absence non justifiée de votre poste de travail. Cette absence peut être motivée par un motif légitime ou, le cas échéant, peut être non autorisée par votre employeur.
Le risque
En optant pour cette méthode, votre employeur peut non seulement prendre des sanctions à votre égard (le licenciement pour faute grave par exemple) et dans ce cas précis peut décider de ne plus vous payer votre salaire. En effet, en abandonnant votre poste, vous manquez à l’obligation de prévenir votre employeur en cas d’absence et de vous justifier. Il a donc le pouvoir de décider de votre licenciement pour faute grave et par conséquent de ne vous verser aucune indemnité de licenciement. Vous risquez aussi de vous voir condamné à verser à votre employeur des dommages et intérêts.
Ce que vous gagnez !
Avec l’option de l’abandon de poste, vous accédez à vos droits au chômage. Et si vous faites face à une cessation de payement, vous avez un droit de recours contre votre employeur. Mieux, vous pouvez avoir accès au versement d’indemnités de congés payés tout en gagnant la portabilité de vos heures de formation.
Rompre son contrat sans faire de vague : option du congé de création d’entreprises
Cette option ne concerne que les salariés nourrissant un projet de création de leur propre entreprise. C’est aussi une option de rupture qui au sens propre du terme ne l’est pas. En effet, avec cette option, vous accédez à un congé pour préparer la création de votre entreprise et à la fin dudit congé, vous pouvez décider de quitter votre emploi ou de le garder. À vous de juger selon les réalités auxquelles vous estimez pouvoir faire face. Dans la période, vous êtes toujours considéré comme employé de l’entreprise et vous conservez donc poste. Le congé peut être en temps plein ou partiel. De toutes les façons, vous aurez le temps pour votre projet de création d’entreprises.
Les risques
Le congé de création d’entreprises n’est pas donné d’office dès vous le demandez. Votre patron peut refuser de vous l’accorder. Dans le même temps, au lieu de vous opposer un refus systématique, il peut décider de le reporter dans la limite de 6 mois à compter de votre demande. Il n’a même pas besoin de se justifier. Par ailleurs, il vous faut savoir que dans le cas du congé de création d’entreprises, vous ne percevrez pas de salaire.
Ce que vous gagnez !
En accédant à un congé de création d’entreprises, vous gagnez du temps pour concocter votre projet tout en gardant votre boulot. La durée du congé est d’un an renouvelable. À l’issue de votre congé, vous avez le pouvoir de décider de rester dans votre entreprise si vous remarquez que vous n’êtes pas complètement prêt. Vous ne perdez pas vos droits d’antan.
Pour avoir plus d’information sur la démission ou que vous avez d’assistance, vous pouvez vous rendre sur My Recruteo.
Résignez à partir ? N’oubliez pas le préavis
Avant de partir, vous êtes tenu d’avertir votre employeur. Votre intention de mettre fin au contrat doit lui être notifiée dans un certain délai. Il faut savoir que la durée du préavis varie selon :
- La date de démarrage du contrat ;
- L’ancienneté dans l’entreprise ;
- Le niveau de rémunération ;
- Votre statut dans l’entreprise ;
- Votre type de contrat.
Pour envoyer votre préavis
Vous pouvez envoyer le préavis par lettre recommandée. Si vous jugez ne pas pouvoir le faire, vous pouvez recourir à un exploit d’huissier. Si vous êtes plus direct, vous pouvez remettre la lettre en main propre à votre employeur. N’oubliez pas de prendre une décharge.
Le début du préavis
Votre préavis pend effet dès notification certes, mais il faut aussi tenir compte du jour (jour ouvrable) et commencer à compter dès le lundi suivant la semaine durant laquelle le préavis a été notifié.