En France, entreprendre est une aventure passionnante qui nécessite un investissement en temps, en réflexion et en préparation. Bien qu’il soit facile de lancer son entreprise, assurer sa pérennité sur le long terme est un véritable défi. Cela est d’autant plus vrai que plus de 50 % d’entreprises mettent les clés sous la porte au bout de 5 ans.
Ainsi, échafauder une idée d’entreprise ou concevoir un plan à la va-vite ne pourrait suffire à faire de vous un véritable entrepreneur en France en 2020. Pour vous accompagner, voici 6 précieux conseils qui vous aideront à réussir votre projet.
Sommaire
Trouver une idée d’entreprise claire et pertinente
La première étape pour entreprendre en France est de définir une idée claire et pertinente. C’est la raison principale qui vous pousse à créer, à innover. D’abord, cette idée doit répondre à un besoin identifié dans un secteur d’activité clé. Ce dernier peut être le cadre de votre boulot, ce qui est souhaitable, ou un secteur que vous maîtrisez. L’avantage sera de vous permettre de trouver plus facilement vos clients potentiels et vos futurs collaborateurs. Vous pourrez aussi profiter de votre savoir-faire et ainsi l’adapter à votre nouveau projet.
Ensuite, votre idée doit s’intégrer aux tendances nouvelles et surtout être évolutive pour s’adapter à tout changement. Votre projet de création d’entreprises doit apporter une valeur ajoutée à vos cibles. À cet effet, vous devrez sortir des sentiers battus et surtout ne pas copier une idée d’autrui. Enfin, vous devrez trouver une source de motivation à la réalisation de votre projet. Cela vous permettra d’optimiser constamment votre idée.
Une idée passionnante
Votre idée d’entreprise se doit d’être passionnante. En effet, puisqu’entreprendre avec efficacité requiert du temps et de l’énergie, votre objectif à terme doit vous passionner particulièrement. Bien qu’elle soit source de souffrances et de difficultés, votre passion pour l’atteinte de votre objectif devrait vous faire avancer sans rémunération immédiate. Vous pourrez ainsi être animé d’envie et d’enthousiasme dans le développement de votre idée.
Le rapport entre votre idée et vos compétences
Trouver un point d’accroche entre votre idée et vos compétences est essentiel. Cela vous permettra de savoir comment et où vous impliquer dans les activités de votre entreprise. Vous vous devez avant tout de rester lucide et humble afin de reconnaître vos éventuels besoins d’aide. Ainsi, vous devrez vous occuper des domaines en rapport avec vos compétences et vous entourer de personnes qualifiées pour un accompagnement sûr.
Éprouver votre idée de création d’entreprises
À cette étape, vous devez évaluer l’opportunité de votre idée d’entreprise. Comme un sage investisseur, vous devrez la jauger sur sa rentabilité, sa pérennité et son exploitabilité sur le long terme.
Vérifier l’opportunité du projet
Il s’agit de déterminer si votre idée d’entreprise est opportune et utile pour la communauté. Pour votre idée d’entreprise, posez-vous les bonnes questions afin de déterminer :
- son originalité par rapport aux autres ;
- le besoin ou le problème auquel elle répond ;
- la connaissance du problème ou du besoin par les potentiels clients ;
- et le désir du public d’y trouver une solution fiable.
Cette étape est aussi importante, car elle permet de ne pas vous lancer dans une utopie ou dans un idéal non réalisable ou non rentable.
Faire intervenir les tiers
La mise à l’épreuve de votre idée peut s’avérer désagréable du fait des retours peu encourageants que vous pourrez recevoir. Toutefois, il est préférable de faire les réajustements qui s’imposent plutôt que de vivre de cuisants échecs faute de non-expérimentation. Pour cela, le regard de tierces personnes constitue un moyen efficace pour éprouver son projet.
Demander des critiques et des avis vous permettra de peaufiner et dynamiser votre projet. Rappelez-vous : vous entreprenez d’abord pour répondre à un problème ou un besoin identifié sur le marché. Toutefois, dans la mesure où votre idée peut faire l’objet d’un brevet, pensez à obtenir des droits si vous craignez sa divulgation.
Réaliser une étude de marché
L’étude du marché est une étape cruciale pour évaluer votre projet, surtout si vous souhaitez entreprendre en France en 2020. En fonction des tendances actuelles du marché, elle vous permettra de situer votre idée par rapport aux différentes solutions disponibles. Vous pourrez ainsi prévoir les contraintes et estimer l’effet de la concurrence sur votre activité à court et long terme. Une bonne segmentation de marché donne l’avantage de se faire une idée du profil des clients et consommateurs potentiels.
À l’issue de la mise à l’épreuve de votre idée d’entreprise, vous serez capable d’établir votre Business plan optimal et d’identifier vos besoins de financement.
Rédiger le business plan du projet
C’est ici un document sensible dans la création de l’entreprise. Il permet d’identifier avec précision vos clients (votre cible) et de déterminer la stratégie d’approche pour vulgariser les services et produits en perspectives. Tout en restant objectif, il vous oblige à faire des prévisions sur votre clientèle sur les premières années. Grâce à une stratégie bien pensée, la conception du business plan permet de prévoir les obstacles au projet et les possibilités pour les contourner.
Bien qu’il soit en pratique très peu respecté, la rédaction de ce document garantit une direction et un cap fiable à votre entreprise. C’est une feuille de route qui vous permet à tout moment d’évaluer votre sens d’évolution et ainsi de déterminer les changements à opérer. Le Business plan donne idée globale de la rentabilité du projet ainsi que de sa crédibilité. Il est une forme de vitrine pour votre entreprise auprès des investisseurs éventuels afin d’accéder au financement escompté.
Financer le projet de création d’entreprises
La question du financement constitue le plus grand dilemme auquel les entrepreneurs sont confrontés. Vous devez dans un premier faire le point chiffré des coûts à supporter pour la mise en route du projet. Vous pourrez alors réaliser le budget prévisionnel de financement et ainsi partir à la recherche du financement.
Le recours à un expert-comptable permet de gérer sans grande peine la réalisation du prévisionnel financier selon les approches utilisées. Ce dernier permet de prouver votre sérieux et votre professionnalisme à vos potentiels investisseurs. C’est ici que votre étude de marché s’avère utile.
En amont, cette dernière avait permis d’examiner si votre projet était ou non réalisable et viable. Dès ce moment, vous pourrez faire une prévision des dépenses et des gains futurs de l’entreprise : c’est votre plan prévisionnel financier. Devant vos investisseurs, il s’agit de valoriser la rentabilité économique de votre projet afin d’accéder aux financements espérés.
La recherche du financement reste une étape assez complexe, mais déclinable en plusieurs options. Selon vos objectifs, vous aurez le choix entre 4 différentes sources de financements.
- Le financement interne apporté par les associés ;
- Le financement externe généré par le capital-risque ou le crowfunding ;
- Le financement bancaire obtenu par les prêts, l’affacturage ;
- Le financement gouvernemental, octroyé aux chômeurs pour la création d’entreprises.
La décision de la source de financement tiendra compte de certains facteurs liés à l’entrepreneur, aux activités à mener et au statut juridique de l’entreprise.
Choisir la forme juridique
Le régime social, la fiscalité, les responsabilités et les rémunérations à espérer dépendent avant tout du choix du statut juridique de votre entreprise. Il doit répondre à vos besoins spécifiques et être adapté aux activités à mener par votre future entreprise. Que vous ayez ou non des associés, vous devrez aussi tenir compte de votre situation financière personnelle. Deux choix s’offrent à vous : l’entreprise individuelle et l’entreprise sociétaire.
L’entreprise individuelle
Dans le cas d’une entreprise individuelle, vous êtes votre entreprise. En effet, vous formez une même personne avec votre entreprise. Cette forme juridique a l’avantage de vous assurer une liberté totale dans la gestion et la pleine possession des actions de votre entreprise. Vous aurez aussi la possibilité d’opter pour le régime micro social et micro fiscal. Ainsi, à condition que votre chiffre d’affaires soit modéré, vos taux d’impositions et de cotisations seront réduits.
Vous devrez néanmoins supporter seul la responsabilité des dettes que vous devrez entièrement payer, puisque votre patrimoine est confondu avec celui de l’entreprise. Cette forme en plus d’être contraignante, limite aussi les options d’investissements. Pour éviter que votre patrimoine personnel ne soit saisi en cas d’insolvabilité, il est conseillé de faire une déclaration d’insaisissabilité. Cette dernière se fait dans le cadre de l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).
L’entreprise sociétaire
Ce second statut juridique bien plus souple permet la création d’une nouvelle personne morale qui elle, reste indépendante de la personnalité des fondateurs. Cette forme limite les risques en partageant entre les actionnaires les dettes éventuelles. Le seul bémol sera de devoir aussi partager les bénéfices et autres dividendes. Ici, vous aurez le choix entre la Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL) et la Société par Actions Simplifiées (SAS), chacune ayant ses atouts.
Vous devrez alors rédiger les différents statuts. À ce stade, il convient de tout faire avec minutie afin d’éviter les révisions de statuts qui sont très couteux en formalités et en argent. Vient alors le moment de lancer officiellement les activités de l’entreprise.
Donner vie à son entreprise
Une fois toutes les étapes complétées, il faudra passer à l’immatriculation de votre entreprise afin de valider son existence juridique. Vous devrez aussi insérer l’avis dans le journal d’annonces légal et faire le dépôt de votre marque. Vous serez alors apte à exercer pleinement votre activité.
Pour assurer la pérennité de votre structure, veillez toujours à garder un niveau de productivité optimal. Vous devrez alors vous efforcer de déléguer les tâches secondaires afin de rester concentré sur les plus essentielles. Surtout, vous ne devrez pas oublier votre présence sur Internet. Elle demeure un incontournable pour développer votre visibilité.